Quelle canne pour la pêche à la mouche ?

La pêche à la mouche est une technique ancestrale qui se démocratise depuis le 20e siècle. Elle se pratique le plus souvent dans une rivière à l’aide d’un matériel bien spécifique que vous pourrez facilement retrouver dans notre collection pêche à la mouche :

  • Une canne à pêche très légère qui se mesure en pieds
  • Un moulinet simple au premier abord qui joue le rôle de réserve de fil, équipé d’un frein
  • Des lignes appelées soies 
  • Des leurres tels qu’une nymphe (larve aquatique), un streamer (imitation d’un petit poisson) ou une mouche sèche (imitation d’un insecte volant) ; avec une taille et une fonction propre à chacun

De plus en plus populaire grâce aux guides et vidéos sur internet permettant d’acquérir facilement le savoir-faire pour se lancer dans cette pêche, qui demande des connaissances relativement importantes. Rien ne remplacera pourtant la pratique, s’adapter au vent ou pêcher à la surface d'un réservoir ne se comprend que lors d’une véritable session.

On pense instantanément à un pêcheur traquant une truite en rivière, mais il faut savoir qu’il est possible d’attraper un poisson de gabarit bien supérieur tel qu’un brochet ou même en eau salée le bar. 

Que vous soyez pêcheur débutant ou confirmé, devenir moucheurs n’est pas aisé, quelle action, quelle longueur et quelle puissance en fonction de la technique vais-je employer ? Bon nombre de questions vous trottent dans la tête et nous sommes là pour faire lumière sur certaines d’entre elles. 

Quelle action pour votre canne à mouche ? 

Commençons donc par l’action que vous allez choisir pour votre ou vos futures cannes. Nous pouvons définir « action » par la capacité de la canne à mouche de se courber sous la pression d’une traction. Il en existe alors plusieurs, une action dite de pointe, une action parabolique et une action semi-parabolique. 

L’action de pointe

Cette action signifie que la canne est très rigide, lors de vos lancers ou d’un combat, vous remarquerait qu’uniquement le scion pliera sous la pression. 

Vous vous en doutez sûrement il y a des avantages, mais également des inconvénients. Vos lancers seront effectués avec une grande précision, mais en contrepartie, les décrochages ont une probabilité bien plus importante de survenir. Il est nécessaire lors des combats de garder votre poignet souple afin de ne pas casser. 

L’action parabolique 

Cette fois-ci, il s’agit de l’inverse complet, c’est une canne à pêche très souple, voir même certains diront molle. En conséquence, vos lancers sont moins précis, mais votre capacité à combattre de plus grosse truite ou brochet avec une soie relativement fine sera bien plus élevée. Découvrez notre article quelle soie choisir pour la pêche à la mouche pour comprendre les subtilités d'un tel choix.

L’action semi-parabolique, le juste milieu  

Nous vous avons présenté les deux « extrêmes », voici maintenant ce que l’on pourrait appeler le juste milieu. On prend un peu des deux, et nous obtenons une canne qui se courbe modérément sous la pression et offre davantage de précision aux lancers. Une action très polyvalente, idéale pour les débutants qui tâtonne pour découvrir quelle action leur correspond le mieux. 

Il n’existe pas de bonne ou mauvaise action, en réalité c’est au feeling des moucheurs qui sommeillent en vous. Ce qui est primordial c’est de choisir en adéquation avec la technique que vous emploierez, des espèces que vous traqueraient et des spots dans lesquels vous irez pêcher, réservoir, mer, torrent… N’oubliez pas non plus d’adapter votre moulinet et les soies que vous utiliseraient, on ne le répète jamais assez ! 

Quelle est la longueur idéale pour une canne mouche ?

Maintenant que vous avez une idée plus ou moins développée quant à l’action qui vous correspondra le plus, il faut choisir la longueur, en pieds ou en pouces, de votre futur fouet. 

Pour les plus feignants d’entre nous (dont je fais partie), il existe des convertisseurs qui font le travail à notre place. 

          




Choisir sa longueur de canne est à l’image de cette pêche, pointilleux, il faudra en effet, prendre en compte quelques facteurs. La largeur des plans d’eau dans lesquels vous souhaiter pêcher, le type de technique qui vous intéresse et la végétation rivulaire (végétation spécifique au milieu des rivières et des berges). 

Pour la pêche à la mouche sèche 

Si vous êtes à la recherche d’ombres et/ou de truites, il vous sera plus aisé de choisir, c’est la catégorie la moins exigeante qui acceptera le plus facilement tout type de longueur. Ce qui guidera votre choix est plutôt la configuration de l’environnement, petit et grand cours d’eau, calme ou agité. 

Deux équipes s’affrontent, les adeptes des modèles courts de 6’ voir 7’ pour les ruisseaux, offrant un maximum de maniabilité, et les adeptes des modèles longs 9’ à 11’ (surtout en France) qui permettent un minimum de lancers. 

La solution que nous pouvons vous proposer est de commencer avec une longueur standard variant entre 8,6’ et 9’ et d’ensuite décidé à changer de camps en analysant votre ressentie. 

Pour la pêche à la mouche noyée 

Cette fois c’est simple et efficace, les experts sont formels, pas moins de 9’. Vous aurez besoin d’une telle grandeur afin de guider au mieux votre appât dans le vent jusque sur la surface de l’eau. Il vous faudra ralentir, accélérer tout en repositionnant votre ligne, une telle taille sera votre meilleur allié. 

Nous vous conseillons de préférer une action parabolique, afin d’éviter la casse à cause des nombreux ratés. 

Pour la pêche à la nymphe 

Si vous souhaitez pratiquer la technique dite « à vue », vous devrez être rapide tout en manipulant une ligne de 6 ou 7 mètres de long. La solution adéquate est une longueur allant de 8’à 9’, très classique certes, mais cela vous permettra d’obtenir la polyvalence nécessaire. 

Dans le cas d’une pratique « au fil », il faut tenir la canne dans une position haute, pendant parfois plusieurs heures. Les professionnels préconisent donc une longueur importante afin de réduire au maximum la fatigue musculaire, 9,6’ à 10’ est un choix judicieux. 

Pour la pêche des carnassiers au streamer 

Votre canne devra être assez puissante pour propulser des leurres allants jusqu’à 20cm, une action semi-parabolique voir parabolique serait à envisager. Une longueur de 9’ à 9,6’ est la plus adaptée à ce genre de situation 

Quelle puissance pour votre canne ?

Nous arrivons désormais à la dernière pièce du puzzle, le choix de la puissance, elle n’est pas symbolisée par des grammes comme c’est le cas dans la pêche aux leurres classique. Ici, il s’agit d’un numéro de soie, il correspond à la capacité de la canne à lancer une soie plus ou moins lourde avec efficacité et sans fatigue. 

Les cannes les plus faibles ont une puissance #3 et #4, idéale pour vous faire discret lors de lancer à courte distance. Ruisseaux, eaux claires, etc. tant de lieux adaptés à ce genre de puissance, réputé très difficile vous traquerez la plupart du temps des truites sauvages. 

Les puissances #4 et #5 sont très polyvalentes, idéales pour faire face à de nombreuses situations. Vous pourrez pratiquer quasiment toutes les techniques. 

Les puissances supérieures à #6 serviront aux pêcheurs expérimentés ou à ceux qui pêchent dans des zones telles que des torrents, pour traquer les carnassiers ou les bars en mer. 

Il ne vous reste plus qu’a passé le pas et de vous offrir votre nouveau bijou ! Pratique, rigueur et connaissance seront nécessaires, mais une fois maitrisés vous serez vite accros… Nous vous conseillons une canne en 8,6’ à 9’ en action semi-parabolique afin d’apprendre et de pouvoir toucher à toutes les techniques. 


Nos autres articles concernant la pêche à la mouche :